• Noa

    Il y a 11 ans, la vie m'a fait un beau cadeau, elle m'a offerte une petite poupée, une toute petite poupée avec des cheveux blonds. J'étais tellement heureuse de la voir enfin. J'avais 3 ans, on habitais encore dans l'appartement sur le bord de la mer. ça fait 11 ans déjà et la petite poupée n'a pas changée, elle a juste grandis.

    Aujourd'hui, tu fêtes ton anniversaire, ça fait bizarre de voir comme tu me ressemble quand j'avais ton âge:

    Tu demandes déjà un portable et ce garçon, tu m'en parlerais toute la nuit. Tu mets les chaussures de maman et parfois les miennes aussi. Tu me cris dessus parfois en me disant qu'une grande soeur, c'est nulle, que ça sert à rien, que tu serais mieux toute seule. Tu vas te plaindre quand t'as pas l'ordi, et quand tu l'as enfin, c'est pour mon portable que tu cris. T'as des défauts, t'as des qualités.

    Bon anniversaire Noa, la plus belle poupée que la vie m'a donnée

     

    Jade

     

     


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  • C'est de ça qu'ils me qualifient. Parce que je parle a ceux qu'ils ne voient pas, ceux qui, pour eux  ne sont pas réels.

    A l'hôpital, la cellule était tachée de flaques rouges, la porte blindée me coupait du monde extérieur. Mais je ne suis pas seule, Elle est là, Elle veille sur moi.

    Hier, "ils" m'ont attachée, ils disaient que mon cas s'aggravait, Ils m'ont emmenée dans une salle avec une table a lanières, m'ont attachée et une douleur intense m'a traversée la tête. J'avais l'impression de mourir. J'ai criée pour que ça s'arrête, j'ai criée pour ne plus sentir cette douleur atroce. Elle était là, Elle regardait mais ne pouvais rien faire. Elle me regardait, horrifiée, avec une expression de tristesse et de colère que je ne Lui connaissais pas. Je me débattais mais la camisole me retenais et je ne pouvais plus bouger.

    Deux jours plus tard, mes cheveux étaient trempés de sueur, des cernes creusaient mon visage, ma vision avais diminuée et je me tordais de douleur. Le plus clair de mon temps, j'étais assise en tailleur par terre en pensant que si j'avais été comme eux, ma vie serais différente. Mais je n'étais pas comme eux, et ma vie était une prison dont j'aurais aimée m'échapper.

    Deux moi plus tard, je n'avais plus de cheveux, mes ongles étaient tombés, ma peau se détachait par lambeaux et j'étais cette fois totalement aveugle. Je ne La voie plus, elle est partie. Les nombreuses cicatrices qui courent le long de mon crâne saignent parfois et la camisole me laisse des marques douloureuses sur tout le corps.

    Un an plus tard, les cicatrices s'étaient étendues sur le reste de mon corps et je ne bougeais plus. Ils avaient sectionnés certains de mes nerfs a cause d'un manque d'anesthésiant. Je ne ressent plus rien, ni joie, ni bonheur.

    Quatre mois plus tard, mon nom était inscrit sur une des tombes du cimetière de l'hôpital mais personne n'a jamais pleuré.

     

    Jade

     


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  • 94 commentaires
  • Tu crois que je me coffre jamais dans ma chambre pour pleurer ?

    Que je me roule jamais en boule sur mon lit pour tenter d'oublier ?

    Tu crois que des sentiments, y a que toi qui en a ?

    Que les autres a côté vivent dans l'indifférence ?

    Que tu es seul a ressentir la souffrance ?

    Que sans toi le monde cesserais de tourner ?

    Que sans toi, la vie va s'arrêter ?

    Qu'on seras tous perdu, que tu vas nous perturber ?

    Tu n'es qu'une goutte dans une pluie torrentielle.

    Tu n'es qu'une ombre sans lumière.

    Tu es le seul être sur cette terre qui ne soit pas téméraire.

    Qui ne se batte pas pour son prochain, qui ne tende jamais la main.

    Qui ne regarde jamais le ciel.

    Qui ne perce jamais l'horizon.

    Qui reste par terre au lieu de se lever.

    Et qui entraîne les autres a rester au sol.

    Qui porte des jugements sans chercher à comprendre avant.

    Qui méprise l'autre de tout son être,

    Qui brûle de haine, qui se consume de rage.

    Qui n'est fière d'exister,

    Que pour rabaisser, humilier, désoler.

    Qui tue par ses simples paroles,

    Qui, par de simples mots, immole.

    Pour se faire une place, s'intégrer.

    Pour gagner la confiance, tu infliges douleurs et souffrances.

    Pour ton reflet dans un miroir, tu en traverserais des couloirs !

    Mais pour aider un enfant, un être innocent, tu n'en ferais même pas autant.

     

    Jade

     

     


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  • Cette chance, je l'ai laissé passer

    Uniquement pour cette fille, au nom de notre amitié.

    Le coeur serré, je vous ai rapproché.

    Vous voir si proches m'a déchirée!

    Et je l'avoue, j'ai tout de suite regretté de l'avoir aidée,

    Parce que je t'aime chaque minute un peu plus, et c'est seulement à ce moment que je m'en suis rendu compte.

    A y repenser, j'en viens parfois à la détester, à la jalouser, et j'en ai honte.

    Car c'est moi qui l'ai poussé dans tes bras...

    J'aimerais tellement être à sa place, te sentir si près de moi!

    Bon sang, je ressens tellement de sentiments contradictoires!

    La douleur de te voir t'éloigner

    La joie de la voir heureuse à tes côtés...

    Je pourrais sûrement vous séparer et te récupérer,

    Mais je tiens trop à cette fille pour pouvoir la briser.

    Et même si ce n'étais pas le cas, je serais tellement submergée par les remords que je ne pourrais même plus me regarder dans un miroir,

    Et encore moins profiter de la joie de t'avoir.

    Du coup, je n'ai d'autre choix que de t'oublier,

    Car je t'aime autant d'amour que je l'aime d'amitié.


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